-A +A

Vie quotidienne

Cette page a été réalisée afin de vous faire partager des instants de la vie à bord du Marion Dufresne. Elle est une recension des moments évoqués dans le journal de bord et à travers les réponses adressées aux enfants des écoles qui ont participé au projet ACCLIMATE.

« A l'intérieur, c'est très grand et c'est un peu comme un labyrinthe. Tout le monde se perd au début. Chacun a reçu la clé de sa cabine. Tout juste après avoir déposé nos sacs, le haut parleur annonce que le repas est prêt. Et nous nous retrouvons au restaurant du Marion Dufresne. Le cuisinier semble lui aussi à la hauteur. C'est important pour les trois semaines en mer. Après le repas, chacun fait ses affaires. La douche bien chaude est bienvenue. Le bateau appareille dans la nuit. Certains réussissent à veiller pour assister au départ et tout le monde s'adapte à ce nouveau lit qui bouge. » (Extrait de la réponse aux élèves de 2nde du lycée Vauban à Brest – 2 mars)

« Être en mer demande au corps un temps d’adaptation. Nous n’avons pas tous l’habitude d’être en mouvement. Cela entraine certains déséquilibres.

Certains ont eu la malchance de souffrir du mal de mer. Cela se caractérise par un teint plutôt pâle et des désordres digestifs (nous ne vous ferons pas de description détaillée). Au bout de deux nuits, les organismes commencent à s'adapter.

Le bateau est suffisamment grand pour que nous ayons chacun notre cabine. Il faut se rappeler ici que le Marion Dufresne assure également la logistique des terres australes et sert dans ce cadre de ‘paquebot’ lors des relèves. Pour cette campagne scientifique nous sommes moins nombreux que lors des relèves.

Elles ne sont pas toutes de la même taille. Selon l’étage, l’impression de mouvement n’est pas la même. Plus on est en hauteur, plus ça tangue. Mais plus on est bas, plus on entend le moteur du bateau et on peut sentir des odeurs de gasoil. » (Extraits de la réponse aux élèves de 6è D du Collège Quéau à Portsall – 3 mars)

« La charge de travail a diminué, jusqu'à la prochaine station de carottage. On a fait des équipes de 4 personnes, le travail sur les bancs d'analyse est fait confortablement par deux d'entre nous, les autres préparent différentes choses pour les stations à venir : nettoyage, préparation des outils, et rangement des demi sections dans le container réfrigéré. » (Extrait du journal de bord du 3 mars)

« Nous mangeons très bien. Le cuisinier met beaucoup de soin à nous faire à manger. Nous sommes plusieurs à redouter de prendre du poids. Heureusement qu’il existe une salle de sport dans le bateau. 

Par exemple, le menu d’aujourd’hui :

Midi : Salade César/ Porc au caramel et riz/ Plateau de fromages/ Crumble aux fruits
Soir : Salade Féta/ Hachis Parmentier et salade verte/ Plateau de fromages/ Fruits
Il y a deux services de repas. Pour le déjeuner : 11h et 12h15 et pour le dîner : 19h15 et 20h15.
Le petit déjeuner est servi entre 7h et 8h30. » (Extrait de la réponse aux élèves de l’école Saint Maur à Osaka – 4 mars)

« En prévision de l’arrivée nocturne sur site, le samedi fut décrété être dimanche, pour ce qui est des menus, menus à se pâmer – cela explique les croissants du matin !  Le travail lui continue : rangement du pont, échanges sur nos travaux respectifs, visite de matériel et des labos, préparations diverses, remontée de tubes des entrailles du navire. »

« Des vents et courants contraires nous ralentissent. Pour finir, nous ne serons pas sur site avant demain tôt. Certains en profitent pour passer une longue nuit, et, d’autres, eh bien, pour les autres, je ne sais pas, car moi j’avais choisi la longue nuit. » (Extraits du journal de bord des 5 et 6 mars)

« L’excitation d’être dans cette campagne prend le dessus sur la fatigue. Bien-sûr les personnes qui ont le mal de mer sont plus fatiguées que les autres. Et certains quarts sont plus fatiguant que d’autres. Par exemple, travailler de minuit à 4h ou de 4h à 8h. Mais tout cela est une bonne fatigue. » (Extrait de la réponse aux élèves de CE1A de l’école Ouche – Dinier à Rezé – 7 mars)

« Les repas se font à heure fixe et participent au rythme du bateau. »

« Le bateau dispose de 9 ponts nommés de A à I. Il y a donc beaucoup d’escaliers pour se déplacer d’un endroit à l’autre. »

« La recherche scientifique sur le terrain est toujours pleine d’imprévus. Nous faisons souvent face à des défis techniques que nous devons relever. Certains sont simples comme scier des tubes en PVC. D’autres sont plus compliqués, par exemple calibrer une sonde qui mesure la salinité, la température et la pression. Nous n’appelons pas cela « problème » car cela fait partie de notre quotidien.

« Il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions. » (Extrait de la réponse aux élèves de CE2-CM1 de l'école Puy de Nelle à Champniers– 6 mars)

« On entend quelques boums pendant la nuit. Suivis de noms d’oiseaux dignes du capitaine Haddock. Mais heureusement il n’y a pas de bobo.

Chacun trouve des systèmes pour rester bien stable dans son lit. Par exemple, nous prenons un gros sac (celui contenant la combinaison de survie) et nous le plaçons sous le matelas pour empêcher de bouger ou de tomber. Nous sommes donc bien bloqués. » (Extrait de la réponse aux élèves de CPb de l’école Ouche–Dinier à Rezé – 7 mars) 

« on a tous une salle de bain comme à la maison avec des toilettes et de l'eau chaude. Par contre on n'a pas de baignoire. Avec le roulis du bateau, il y aurait de l'eau partout ! Imaginez quand vous jouez beaucoup dans votre baignoire l'eau se renverse un peu partout (et les parents ne sont pas très contents !,) eh bien à bord avec les mouvements du bateau il y aurait aussi de l'eau partout. On prend des douches à bord du bateau. Et même en prenant des douches il faut faire attention car avec le roulis, l'eau peut parfois se déverser dans la cabine, et là attention il y a de l'eau partout! On ne tombe pas dans la douche heureusement on a aussi une main courante à laquelle on peut s'accrocher quand le bateau bouge beaucoup. » (Extrait de la réponse aux élèves de CPa de l’école Ouche-Dinier à Rezé – 8 mars)

« Le rythme est vraiment différent. Nous dormons, mangeons, travaillons, vivons sur un espace de quelques dizaines de mètres carrés. Cela modifie forcément notre manière d'appréhender le temps. D'ailleurs nous perdons, pour la plupart, la notion du temps. En vous écrivant, je me rends compte que je ne sais pas ni quelle heure, ni quel jour nous sommes. » (Extrait de la réponse aux élèves 5è du collège Quatre Moulins – 11 mars)

« Et ce travail en quart se prolongera intensivement pendant plus de 12 heures, pour ensuite s’alléger progressivement durant le weekend. Samedi devient donc un jour de repos tout relatif (…) Un repos tout relatif peut consister essentiellement en une occasion de travailler à l’ordinateur, l’un répond à ses courriers en retard, l’autre corrige un article qui doit être soumis tout bientôt, d’autres planifient déjà le travail d’après campagne. Cela peut, et doit, d’ailleurs consister en un moment de loisir. La calle avant, essentiellement vide, permet de jouer au foot, au badminton, dans un univers où la gravité ressentie prend des valeurs variées. » (Extrait du journal de bord du 14 mars)

« Comment arriver à rattraper le retard légitime lié à un week-end bien mérité ? » (Extrait du journal de bord du 14 mars)

« Entre les quarts ou dans les périodes de transit entre deux carottages, nous pouvons avoir des loisirs. Mais la plupart des gens de l’équipe ont quand-même du travail, ce qui est la priorité. Pour autant, nous pouvons jouer au badminton, au foot dans la cale, nous pouvons jouer à des jeux de société ou au tarot, faire du sport dans une salle dédiée, regarder la mer tout simplement, lire des romans d’aventure, regarder des films dans la salle de conférences, palabrer et refaire le monde en sirotant un soda. » (Extrait de la réponse aux élèves de l’école Roger Ferdinand à Palaiseau – 14 mars)

« Quand le bateau bouge vraiment, comme ces jours-ci, tout est un peu plus compliqué. Prendre une douche, dormir, se lever en pleine nuit, enfiler son pantalon, marcher sur le pont, danser, jouer au badminton... Il arrive que les assiettes et les verres glissent sur la table et cela provoque quelques rigolades ou de légers agacements. Les verres sont des verres spéciaux pour la mer avec des fonds assez lourds pour qu’ils ne tombent pas. Mais globalement, on s’adapte et je pense que cela va nous faire bizarre quand nous serons sur la terre ferme. » (Extrait de la réponse aux élèves de 6ème D du collège Edouard Quéau à Portsall, 14 mars)

« Les cabines sont très confortables. Certaines plus que d’autres. Par exemple, plus la cabine est en hauteur sur le bateau, plus on ressent les mouvements. Pour dormir, cela demande une certaine adaptation. Nous avons la chance de disposer chacun(e) d’une cabine. Nous avons une fenêtre qui nous permet de voir la mer. Cette fenêtre se nomme sabord si elle est carrée et hublot si elle est ronde. » (Extrait de la réponse aux enfants du Centre de loisirs du Jaunais à Rezé, 14 mars)

« Dans la cale, il y a un espace où l’on peut jouer au badminton ou au foot. On y installe un filet et on se défoule avec nos raquettes. C’est assez rigolo de jouer avec les mouvements du bateau. Près de la salle de restauration, il y a un bar avec quelques canapés et une petite piste de danse. Nous pouvons y boire un verre en jouant aux cartes ou d’autres jeux à disposition. Hier soir, nous étions en pleine tempête et nous avons dansé. C’était étonnant de voir comment nous étions entraînés d’un côté à l’autre de la piste du fait du tangage du bateau. A se demander si on avait bu... (…) Quand il fait bon, les endroits le plus reposants restent les ponts extérieurs où nous pouvons regarder la mer et divaguer dans nos pensées. » (Extrait de la réponse aux enfants du Centre de loisirs du Jaunais à Rezé, 14 mars)

User login