Jours 6 et 7
06/03/2016, 22h00
Lat : 45°56’S Lon : 6°14’E
Station fixe
Température de l’air 7°C à 20h30
Température de l’eau 6,5°C à 20h30
Vitesse du vent : 27 Nœuds
Nous sommes dimanche soir, au menu : un résumé des deux journées écoulées et une promesse faite.
Samedi
Une entrée du matin :
Il est 8h du matin, une grande partie de l'équipe scientifique prend son petit-déjeuner ensemble : du pain chaud, des croissants sortis du four, des gens encore un peu endormis autour de la table ; un rythme calme pour nous ressourcer avant le pic d'effort qui arrivera pendant la prochaine nuit, une station de carottage est en vue.
La journée continue.
À peine dissertions-nous sur le calme de la météo, que nous recevions un message annonçant des conditions moins clémentes.
Des conditions moins clémentes
Il a donc s’agit d’attacher nos ordinateurs, appareils, trousses de toilette et autres objets potentiellement volants et identifiés. Il a donc s’agit pour l’équipage d’arrimer solidement les choses sur le pont.
Les tubes solidement arrimés sur le pont
En prévision de l’arrivée nocturne sur site, le samedi fut décrété être dimanche, pour ce qui est des menus, menus à se pâmer, cela explique les croissants du matin ! Le travail lui continue : rangement du pont, échanges sur nos travaux respectifs, visite de matériel et des labos, préparations diverses, remontée de tubes des entrailles du navire.
Rangement du pont, mais il bouge !
Visite du laboratoire équipé du Picarro de Jonathan Wynn
Remontée des tubes stockés dans les cales arrières
Des vents et courants contraires nous ralentissent. Pour finir, nous ne serons pas sur site avant demain tôt. Certains en profitent pour passer une longue nuit, et, d’autres, eh bien, pour les autres, je ne sais pas, car moi j’avais choisi la longue nuit.
Dimanche
Nous sommes arrivés sur site vers 7h00, a commencé alors le « survey » qui consiste à faire des transects, en observant l’écran du sondeur multifaisceaux afin d’identifier un endroit présentant des caractéristiques prometteuses de sédiments de qualité.
Le site a été identifié vers 11h00, et un nouvel instrument (pour cette campagne) a été mis à l’eau : il s’agit du CTD ou rosette. Le CTD est un dispositif qui récolte de l’eau à différentes profondeurs, tout en enregistrant différents paramètres : la conductivité (qui nous informe sur la salinité), la température et la profondeur (via un capteur de pression).
A nouveau environ 3 heures pour descendre et remonter le CTD. Pour cette campagne, une amélioration des conditions d’échantillonnage de l’eau rapportée par le CTD est constatée. Un rail permet d’amener l’instrument à l’intérieur afin de travailler dans des conditions optimales. Avant, il fallait travailler sur le pont quelles que soient les conditions !
Le CTD
Ensuite un carottier CASQ a été mis à l’eau, beaucoup de travail en perspective, en effet un Calypso suivra dans la nuit.
Mise à l’eau du CASQ
Documenter pour mieux partager
La promesse :
Il y a quelques jours nous vous avions promis de parler de l’organisation des quarts.
Les quarts sont donc composés de membres « spéciaux » et de membres « ordinaires ».
Les spéciaux :
Les quarts sont menés par une responsable de quart. Celle-ci assure la répartition et la coordination des tâches. En outre, la responsable des quarts documente ce qui s’y passe et assure la transition de son quart au quart suivant. Parmi les membres spéciaux il y a le ou la responsable du « Banc Geotek », encore appelé « banc MST», et le ou la responsable du XRF. Chacun de ces instruments se trouvent dans un petit container qui lui est dédié.
Entrée du Geotek (à gauche) et entrée du XRF (à droite)
Le banc Geotek est un dispositif qui permet d’effectuer une première série de mesures sur les carottes. Ce sont essentiellement des mesures géophysiques, à savoir : la susceptibilité magnétique, la densité, et la vitesse des ondes acoustiques. Les deux dernières mesures nous permettent de préciser la nature du sédiment. Le banc Geotek/MST permet également d’acquérir des images des carottes et d’extraire de ces images les paramètres de couleur. L’ensemble de ces paramètres permet d’établir des corrélations (des points communs) entre différentes carottes. Cela permet ainsi par exemple d’établir une chronologie commune entre un Calypso et un Casq, ou entre deux Calypso proches l’une de l’autre.
Le banc Geotek
Le banc XRF quant à lui permet d’identifier la composition chimique des carottes en les bombardant de rayon X et en analysant ce qui est appelé son spectre d’émission.
Le banc XRF
Finalement, un membre du quart se spécialise dans le traitement des échantillons d’eau ou des échantillons du carottier multitube.
Les ordinaires :
Les membres ordinaires d’un quart sont chargés d’une série d’opérations d’échantillonnage, de découpe et de conditionnement des carottes. Ces opérations dépendent du type de carottier utilisé. Nous reviendrons sur ces tâches à une autre occasion car le travail sur le pont nous appelle !
À bientôt.